Projection Privée – Rémi De Vos

L’intrigue

Un couple se délite.

Une femme est assise sur le canapé. Elle regarde la télévision. Elle attend son mari. Quand il rentre, il n’est pas seul. Une fille rencontrée quelques heures auparavant l’accompagne. Il est surpris de voir sa femme dans leur appartement.

La femme est imperturbable, sa série va commencer. La communication est brouillée. La femme est absorbée par la télévision. L’homme est perdu dans ses démons. La fille s’installe…

Le mariage, c’est résoudre à deux les problèmes qu’on n’aurait pas eu tout seul… Surtout si on est trois !

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Texte – Rémi De Vos

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Edition – Actes Sud-Papiers

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Mise en scène – Michel Burstin

Avec – Bruno Rochette, Sylvie Rolland, Elsa Tauveron

Décor – Philippe Calmon

Son et lumière – Olivier Mandrin

Costumes – Elise Guillou

Diffusion – Créadiffusion

Production – Compagnie Hercub’

Co-production – Ville de Vincennes

Soutiens – Conseil Départemental du Val-de-Marne, Conseil Régional d’Île-de-France, ADAMI, SPEDIDAM, Espace Daniel Sorano

Extraits de presse

« Bruno Rochette, Sylvie Rolland et Elsa Tauveron sont irrésistibles. Michel Burstin les dirige de main de maitre. On rit beaucoup. C’est épastrouillant. »

Canard Enchaîné

« Rémi De Vos décortique un univers conjugal saccagé jusqu’au délire, avec un regard acéré sur le monde et ses petits ou grands travers […] Elsa Tauveron, parfaite dans un rôle joué en décalé, Bruno Rochette, beauf à souhait, Sylvie Rolland autant ingénue que roublarde […] sur la crête entre réalité et fantastique. »

L’Humanité

« Bruno Rochette et Elsa Tauveron sont très bien. Mais c’est surtout Sylvie Rolland que l’on remarque. Elle est vraiment très juste jusque dans la caricature. »

Figaroscope

« La mise en scène de Michel Burstin met en valeur la pièce de Rémi de Vos avec son mélange de réalisme et d’absurde. (…) Bruno Rochette, Sylvie Rolland et Elsa Tauveron servent brillamment ce texte à l’humour grinçant qui interpelle notre société du spectacle. »

SNES 

« Trois comédiens qui sont le plaisir à venir voir ce spectacle étrange. « Elle », c’est Elsa Tauveron, vraiment habitée par le rôle. « Lui », c’est Bruno Rochette, tout à fait épatant. « La fille », c’est Sylvie Rolland, on a envie de la serrer dans ses bras. »

sortiraparis.com 

« Intelligemment écrite et habilement mise en scène, […] magnifiée par un merveilleux trio de comédiens. »

lacritiquerie.com

« Le texte est efficace, rythmé, très drôle et cinglant à la fois. Les comédiens sont parfaits. »

atlantico.fr

« Rémi De Vos n’a pas son pareil pour poser un regard à la fois lucide, sans concession et peut-être surtout d’une acidité on ne peut plus drôle sur nos sociétés plus modernes les unes que les autres. Michel Burstin, le metteur en scène a totalement respecté l’esprit, la causticité et l’humour de ce petit bijou de sociologie dramaturgique. Les trois comédiens, Sylvie Rolland, Elsa Tauveron et Bruno Rochette sont absolument parfaits. Un texte-miroir tout à fait nécessaire. »

delacouraujardin.over-blog.com

« Projection Privée est un jeu de massacre décapant pour lequel les trois comédiens se dépensent sans compter. […] jubilatoire et loufoque. »

froggydelight.com 

« Une fois de plus, l’humour « ab absurdo » de Rémi De Vos fait merveille ! […] le trio de comédiens s’en donne donc à cœur-joie et nous aussi. »

theatrauteurs.com 

« Rémi De Vos sait conjuguer l’étude des mœurs, la farce et la satire. […] La mise en scène de Michel Burstin révèle toutes les nuances et les lignes de force du texte. […] Et les comédiens s’emparent avec une joie évidente de leurs personnages. »

larevueduspectacle.com

« Un texte surprenant, drôle et décalé. Des comédiens brillants. Un spectacle agréablement déroutant. »

spectatif.fr – Jean-Pierre Siméon

« Rémi de Vos n’a pas son pareil pour créer des situations loufoques dans lesquelles des couples se déchirent assez violemment. […] Michel Burstin entretient l’art du décalage propre à de Vos avec une drôlerie caustique absolument délicieuse. […] On se régale ! […] Le trio de comédiens aux manettes s’engouffre avec un plaisir partagé dans cette aventure complètement barrée. Sylvie Rolland est géniale en improbable médiatrice cruche au bon fond ; Elsa Tauveron hallucinante de maîtrise en épouse hypnotisée par sa T.V et Bruno Rochette parfait en beauf minable. L’alchimie est au rendez-vous entre ces trois-là ! »

hierautheatre.wordpress.com

« Michel Burstin met en scène PROJECTION PRIVEE, avec malice et un certain panache, restituant sur scène toute la drôlerie grinçante et le réalisme absurde du texte de Rémi de Vos. […] Très naturels, les comédiens – Bruno Rochette, Sylvie Rolland et Elsa Tauveron – interprètent avec brio des rôles plutôt difficiles. »

blogdephaco.blogspot.fr

« La farce, avec de vrais moments savoureux, fait rire et sourire grâce à l’implication totale de ses 3 comédiens. »

publikart.net

« Les trois acteurs, tous excellents, Bruno Rochette, Sylvie Rolland et Elsa Tauveron s’amusent et prennent plaisir à interpréter cette pièce. »

arts-chipels.fr

Note d’intention et réflexions

La rencontre avec Rémi De Vos a été d’une grande simplicité. Nous nous sommes fixés rendez-vous dans un café place de la Bastille, et avons parlé. Facilement. De ce texte, de nos projets, de nos envies, de la vie. Il a cette écoute discrète et attentive, ce talent de rendre facile la relation.

Cette rencontre ressemble à son écriture. Tout paraît simple et évident à la première lecture d’un texte de Rémi De Vos, alors qu’en réalité…

Cette ambiguïté je la connais. Elle est commune aux auteurs que j’aime. Je l’avais ressentie en découvrant Projection Privée. J’avais ri, beaucoup, j’avais été impatient de connaître la suite, et bien sûr j’avais essayé de comprendre. Comprendre ces personnages si communs et si particuliers.

En commençant à travailler, seul, sur le texte, de manière plus introspective, je me suis beaucoup questionné. Cette femme, cet homme, et cette intruse qui arrive dans le couple, qui sont-ils ? Sans oublier un personnage phare : la télévision. Pourquoi prend-elle autant de place ?

Tout semblait si simple, alors qu’en réalité… là aussi…

La femme, accro aux séries télé qu’elle regarde toute la journée, va s’avérer beaucoup plus trouble qu’elle n’y parait. Attention Patrick Le Lay, cette femme va vous surprendre. Son « temps de cerveau humain disponible » va contrecarrer vos objectifs. Elle va réussir à nous perdre, mais il serait dommage d’en dire davantage.

L’homme qui semble au début monolithique, va lui aussi nous surprendre avec cette fille qu’il ramène à la maison, cette baby-sitter pour un couple sans enfants. Ce mensonge qui nous fait rire, pourquoi surgit-il avec autant de spontanéité ? Comme ces prénoms qui se bousculent dans sa tête. Avec qui vit-il ? Quelle image a-t-il de sa femme, de la femme ?

Et cette jeune femme qui entre dans cette maison, dans l’intimité d’un couple, on sait ce qu’elle vient y chercher, mais que va-t-elle y trouver ?

Ce texte parle des relations humaines, des relations de couple, de respect, de manque de respect, qui prend ici une forme polymorphe. Cette pièce fort drôle et subtile parle de solitude, de désarroi.

A force de projections, privées ou pas, ne risque-t-on pas de se perdre ? Comment traiter au théâtre du respect et de l’irrespect dans les relations humaines sans accabler l’un ou l’autre des personnages. Cette Projection Privée est-elle une projection de nous-même, de nos vies, de nos fantasmes avoués ou secrets ?

Ma mise en scène va s’articuler autour de la facilité avec laquelle on peut faire naître un sentiment opposé à ce que l’on projetait au départ. Je vais travailler sur l’équilibre instable entre respect et irrespect dans les relations. Il n’y a ni cynisme ni vulgarité, dans cette pièce ; comme le dit Brecht : « Un homme a beaucoup de possibilités ».

Mon travail va consister à transfigurer ces possibles, à accueillir ces personnages comme les membres d’une famille reconstituée, à mettre en scène cette foultitude de sentiments troubles et opposés. Le danger serait de s’imaginer que les personnages pensent ce qu’ils disent. L’autre danger serait d’en faire un texte désincarné, à s’éloigner de son élégance première, car on rit beaucoup avec ces personnages, et ce serait folie de s’en priver.

Michel Burstin